28 février 2008

Sunny

"Mais pourquoi Budapest ? Pourquoi pas une destination plus ensoleillée ? Il fait gris, il fait froid…"
Et bien détrompez-vous, gens de peu de foi, voilà près de 4 jours que je me fais dorer la pilule sous le soleil magyar. J’ignore la température qu’il fait dehors, mais elle est assez élevée pour que j’aille faire mes courses en T-shirt. Un printemps précoce donc ; je me surprends à chantonner avec les zoiseaux et à sourire bêtement. J’aurais bien envie d’aller piquer une tête dans le Danude et me laisser sécher dans l’herbe, un bouquin dans les mains... Qui m’aime me suive !

Glandeur nature

Je n’ai jamais aussi bien porté mon pseudo msn.

Même si j’assiste à tous mes cours, et je le fais (sissi j’vous assure), il me reste énormément de temps à meubler.
Une question revient souvent : " alors, que fais-tu de tes journées ? "
Et bieng, je dors, beaucoup… Je n’ai pas perdu mon affection particulière pour les grasses mat’ et les siestes ; bien au contraire, j’ai besoin de récupérer des folles soirées erasmus !
En second lieu, je me suis transformée en Maïté. Pas (encore) physiquement (la bière fait vraiment gonfler le bide ? la pinte est si "cheap"…), je veux simplement dire que je cuisine tout ce qui me tombe sous la main et confectionne des mets que mes colocs semblent apprécier autant que moi.
Quand je suis éveillée et que je n’ai pas une poêle et une spatule dans les mains, il m’arrive de faire un tour dans Budapest. Autant profiter de mon séjour pour voir quelques musées, et autres endroits levant le voile sur la culture hongroise.

Quand le soir vient, je me fais belle pour aller danser (mouahaha). Il y a souvent moult concerts, soirées organisées par telle ou telle fac, et même quand rien de spécial n’est prévu, on se retrouve pour boire un verre et papoter. L'étudiant erasmus vit en bande, à croire qu'il craint la solitude. J'aime bien rencontrer des gens et des nouveaux se joignent au groupe chaque soir. C'est bien ce qui me motive quand je me sens flemmarde. N'empêche que là, je rêve d'une soirée pépère, bouquin-dodo...

13 février 2008

rentrée des classes


Mercredi devait être ma rentrée à la fac.
« Devait », car un cours a été annulé (prof malade) et j’ai manqué l’autre (me suis trompée en faisant mon emploi du temps, le cours sur le rôle de l’économie dans les RI est en fait de 14h à 16h et non pas de 18h à 20h). « ça commence bien », me direz vous. Oui, plutôt bien étant donné que j’ai 2 autres cours qui sautent demain et vendredi.
Bref, jeudi sera mon premier jour de classe ; je rencontrerai enfin mes condisciples !

12 février 2008

Barnie


Mes colocs et moi regrettons de ne pas avoir d’animal de compagnie, vivant ou non (en référence à Rudy, le chien empaillé de JD dans Scrubs NDLR). Nous avons donc adopté un nouvel "élément ", trouvé inerte parmi tant d’autres, chez Ikea. Laissez-moi vous présenter Barnie, notre frying pan.
Barnie est d’un naturel silencieux et réservé, ce qui est appréciable mais parfois on aimerait bien qu’elle exprime davantage ce qu’elle ressent. Plutôt facile à vivre, elle possède néanmoins un caractère en acier trempé (et inoxydable) ! Il ne faut pas la contrarier ou elle pourrait vous jeter de l’huile bouillante au visage. Ermanno s’est déjà fait avoir en se brûlant le pouce. Faut dire qu’il l’avait bien cherché ; en essayant de retourner son omelette avec un couteau pointu, il a rayé notre amie.

10 février 2008

soirée insolite

Samedi soir, l’étudiant normalement composé se doit de sortir à moins d’avoir une bonne raison de ne pas le faire.
Mes colocs et moi décidons donc de tester un nouveau pub que nous avions repéré dans une sorte de guide des bars/pubs/ clubs de la ville. Arrivés sur place on se dit que c’est bizarre, c’est pas le même nom que dans le petit livret ; mais tant pis on essaye. On s’est retrouvé dans un club gay underground totalement creepy. Pas très à l’aise on hésite à faire marche arrière. Mais il se trouve que ça ne marche pas comme ça. On nous avait donné une carte à l’entrée, avec un crédit de 1300 f dessus, pour les conso. Et qu’on consomme ou pas, on les paye. Ne jetons pas l’argent par les fenêtres, autant les boire. Les premières gorgées passent difficilement. On ne peut s’empêcher de jeter des regards furtifs autour de nous. Les couples se pelotent sur la table à coté, les filles portent des jupes inexistantes et/ou des bustiers en cuir noir shiny qui laissent déborder d’énormes morceaux de chair… What I'm doing here ? Me questionne-je silencieusement. Bref, 2 bières et un whisky-coca plus tard, on ressort. On s’était trompé de 2 numéros dans la rue.

Erasmus Timetable



De quoi faire bisquer les malakoffiots et, plus généralement, toute personne croulant sous le labeur quotidien. Ô pôvres, je compatis !
Nyark nyark quand même :p

07 février 2008

lost in translation

Me suis peut être lavée avec de la lessive liquide… je dois vraiment prendre des cours de hongrois pour pouvoir lire et comprendre les étiquettes des produits ^^
Bon,furdö = bain. Donc, par déduction "tusfurdö" doit bien signifier "gel douche". Je reste sceptique et vais tout de même changer de produit, celui-ci sent vraiment la lessive !

Colocation et room-mates

Durant ma première semaine ici il a fallu chercher un appart’.
J’étais entrée en contact, avant mon départ, avec 2 italiens ; on s’était mis d’accord pour aller boire un verre à notre arrivée à Buda, histoire de faire connaissance.
Je n’envisageais pas sérieusement la coloc avec 2 mecs (j’appréhendais même, au contraire). Martin m’avait mis en garde : « c’est toi qui rangera tout ». Pour l’instant, ils sont plus ordonnés que moi, cuisinent comme Joël Robuchon (bon ok, c’était qu’une omelette ; mais quelle omelette !), préparent un café à tomber par terre et font même la vaisselle ! N’allez tout de même pas croire qu’ils font tout. Je cuisine aussi (j’ai fait mon premier gâteau au choc’ hongrois hier, héhé) et participe équitablement aux tâches ménagères.
Le courant passe bien. Ils sont vraiment sympas, et on se marre comme des castors. Bref, suis bien tombée !

Notre appart’ est génial, quoiqu’un peu froid pour l’instant (on a un problème avec le chauffage dans le salon ; heureusement, température confortable dans les chambres). 100m² pour 3, et 4m de hauteur de plafond. Et si le luxe, c’était l’espace ?
Ils partagent une grande chambre à 2, j’en ai une autre grande (mais un peu moins) pour moi toute seule. Entre les 2, un salon de la taille du POPB. Et puis aussi : une cuisine qui pourrait accueillir un camp scout, une salle de bain avec baignoire, des toilettes et un placard à balais assez grand pour y mettre plein d’autres choses qu’un balai.
Cette humble demeure est située sur Erzsebét korüt (korüt = Boulevard), dans le 7ème arrondissement de Budapest, en plein centre de Pest. C’est près de tout, très bien desservi, dans un quartier sûr (les portes de l’immeuble, puis de l’ascenseur et de l’escalier sont fermées à clé, 2 verrous sur la porte de l’appart’ et une alarme… c’est Alcatraz) et on a tous les magasins qu’il faut autour.
Bref, j’espère vous y accueillir bientôt. Réservez votre WE un peu à l’avance :-p

Feelings - en réponse à « Alors, ça fait quoi ? »

Au moment du départ et donc de la séparation, ça pique un peu…les yeux surtout (« Non, non, j’pleure pas, c’est ma lentille/ une poussière/la pluie ; bouhou snif »), le ventre aussi, comme si j’avais mangé une motte de wasabi.
Quand j’attends le bus qui me dépose à Beauvais, et jusqu’à ce que j’arrive à l’aéroport, c’est comme avant de sauter à l’élastique. J’ai beau être super motivée, je suis paralysée par la peur. Le cœur bat à plein tube, les genoux tremblent et je sens que ma voix partirait en sucette si j’essayais de parler. Le regard implorant, je demande silencieusement qu’on me pousse dans le dos (retenez moi dans le car tant qu’il n’est pas parti, faites moi monter dans l’avion même si je résiste). Je sais qu’une fois dans les airs, ça sera la montée d’adrénaline, du plaisir en barres, des cris de joie, tout ça tout ça… mais l’attente préalable est infernale !

Finalement, une fois dans les airs, ça n’est pas si ouf. Je rencontre d’autres étudiants français dans l’avion (le hasard fait bien les choses) avec qui je tchatche pendant tout le voyage. Ces premiers contacts me rassurent, je ne suis pas seule.
A l’atterrissage, je ressens un grand vide. Voilà. J’ai fait le pas, j’y suis … pour 6 mois. Et maintenant ? J’expérimente alors d’autres états psychiques complexes dont je vous passerai la description. J’ai dû faire la tronche ce soir là, peut être un peu le lendemain aussi.

Désormais, I feel good (tin nin nin nin nin nin nin). Après une semaine très chouette de quasi pur tourisme avec Aurore, je vis ma vie d’expat’ avec mes colocs italiens que je vous présenterai incessamment sous peu. La seule chose qui me contrariait (l’absence de connexion internet) est désormais presque réglée. Joyful joyful la la la