24 avril 2008

En vadrouille

J’ai pris conscience récemment qu’il me restait peu de temps à Budapest.
Les 2 premières semaines de mai seront studieuses, exams obligent.
La troisième sera parisienne et puis… on verra pour la suite.
Toujours est-il que je dois profiter du fait d’être encore en Hongrie pour voir le pays et ses voisins.

Après un tour à Gödöllö la semaine dernière, me suis carapatée en Transylvanie le WE dernier. Organisant ce voyage à 4 au départ, on s’est retrouvé à 12 à l’aéroport ^^.


On a fait un grand tour ; arrivé à Cluj Napoca, on s’est rendu à Brasov


en passant par Sighisoara,


puis Sibiu (capitale culturelle de l’Europe en 2007) en faisant un détour par Bran où se trouve le château de Dracula (qui signifie littéralement "son of a… dragon", on l’appelait plus généralement le fils du mal, nyark nyark. Ce seigneur particulièrement sanguinaire aimait torturer ses victimes et buvait, selon la légende, leur sang (dans une coupe, pas en suçant le cou. Après tout, Jésus aussi buvait du sang dans une coupe et on n’en a pas fait tout un drame. Quoique…)) qui était fermé, comme la plupart des monuments et musées le lundi… On s’est donc contenter de le voir de loin ; parait qu’il est naze de toute façon.
On a traversé plein de petits villages bariolés, doublé sur la route de nombreuses carrioles tirées par des chevaux rachitiques, grimpé dans les Carpates pour voir les ruines d'une ancienne citadelle...


Le temps était superbe, j’ai cramé comme un toast (jolie marque du T-shirt).

Pas le temps de me poser en rentrant mardi, j’enchaine avec une polish night, puis match et turkish night mercredi et je pars demain au lac Balaton (la mer hongroise). Au programme : visites, barbec’, dégustation de vin (Balaton est une région viticole comme Eger et Tokaji) et même une boum (le voyage étant organisé pour les étudiants erasmus).

J’ai toujours la bougeotte mais il va falloir que je me calme car ma bourse est vide.

Le bilan

A mi parcours, un bilan s’impose !
J’aime les check up. Faire le point, ouvrir une parenthèse, prendre du recul et se demander : qu’ai-je reçu, qu’ai-je gagné ? Qu’ai-je vu, qu’ai-je aimé ? Le but étant de fixer les choses, ne pas les laisser simplement (se) passer, et s’effacer petit à petit. Je veux pouvoir me rappeler les détails.

Qu’ai-je appris ?

- A me repérer dans le métro budapestois. Je me déplaçais tout le temps à pieds pendant mes premières semaines ici. D’abord parce que Budapest me semblait petit (et puis je n’avais pas la carte étudiant me permettant d’avoir la réduction spéciale pour le pass mensuelle), ensuite parce que le métro me faisait peur. Je me suis d’ailleurs perdue une fois en le prenant, au tout début. J’ai dû descendre trop tôt ou trop tard, et me suis retrouvée dans un quartier totalement inconnu qui n’apparaissait pas sur ma carte de touriste (donc assez loin du centre). Ma petite crise de panique passée, je reprends mes esprits et la ligne de métro dans le bon sens pour quelques stations supplémentaires avant d’arriver à bon port.
La semaine dernière, je me suis revue quelques mois auparavant ; un français, arrivé 2 jours plus tôt, est venu me demander son chemin. J’ai alors été capable de lui expliquer avec clarté et assurance son trajet : prendre telle ligne de métro jusqu’à telle station, puis prendre telle sortie et tel tram – Et j’en suis fière :p



- A bafouiller du hongrois.
Je me souviens que l’une des premières choses que j’ai apprises en cours de hongrois était : "Nem bészelek magyarul", soit "je ne parle pas hongrois".
Je trouve ça plutôt ironique ; l’objectif du cours était donc assez transparent : apprendre à se débrouiller dans la rue, se faire comprendre en cas d’urgence, mais il était clair qu’on ne parlerait pas hongrois 6 mois plus tard.
N’empêche que j’ai fait un tour en Roumanie ce WE, en Transylvanie pour être exacte (où la majorité de la population parle hongrois, la région faisant partie, avant le traité du Trianon, de la Hongrie) et j’ai pu utiliser mes quelques mots de vocabulaire. Car oui, "magyarul beszélek most , csak egy kicsit" (maintenant je parle hongrois, juste un peu).
J’ai l’occasion de mettre en pratique ce que j’apprends pendant mon heure et demi de cours hebdomadaire quand je fais les courses ou quand je commande au bar. Mais bien souvent, je me retrouve complètement dépassée.
En effet, la caissière ou le barman tirent des conclusions hâtives de ma tentative, comme si "yo napot kivànok" ou "szia" signifiaient "je parle couramment hongrois", et engagent la conversation. Impossible de les comprendre, incapable de leur répondre, je les calme à coups de "bocsanat, nem értem" (désolé, je ne comprends pas).
Le fait que je m’entraine désormais avec une équipe de basket hongroise dont les filles ne parlent quasiment pas anglais m’aide à progresser. Je compte mes pompes en hongrois (c’était facile au début, on faisait des séries de 5, puis des séries de 10, où va-t-on s’arrêter… ><) : egy, kettö, harom, negy, öt, hat, het, nyolc, kilenc, tiz. D’ailleurs vous pourrez nous voir jouer à Paris, du 18 au 26 mai, à l’occasion du tournoi organisé par HEC.

La suite au prochain épisode...


"Le temps passe et passe et passe et beaucoup de choses ont changé, qui aurait pu s’imaginer qu’le temps s’serait si vite écoulé. On fait le bilan calmement se remémorant chaque instant, parlant des histoires d’avant comme si on avait 50 ans" - Les Neg Marrons

14 avril 2008

La Hongrie à l’épreuve de mes papilles gustatives

Des mois que mes incisives n’ont pas tranché un bon steak saignant, que ma bouche n’a pas englouti un morceau de poisson pas pané. Adieu comté, cantal, camembert, reblochon, raclette… des mois que mes lèvres n’en ont pas connu la douceur.

De quoi me nourris-je donc ?
Paprika, aubergine et courgette, porc et poulet sont à la base de mon alimentation.
Par paprika, comprendre poivrons. Il en existe différentes sortes : jaune, rouge et vert comme nous les connaissons mais aussi vert acidulé, bien plus spicy, typique de la région.
Je m'autorise parfois, à l'occasion du goûter ou pour le dessert, une patisserie locale (un peu trop mousseuse et écoeurante à mon goût). Je me suis convertie aux viennoiseries hongroises en revanche; elles sont divines, notamment celles au pavot !

Je ne pourrais inclure le goulasch dans mes habitudes alimentaires, vous comprendrez pourquoi : j’en ai pris une pleine soupière au restau avec des potes un soir, des morceaux de viande et de pommes de terre se noyaient dans une sauce pas très diète. Plongeant mon regard avide dans ses moult yeux d’huile, je dégustais cette soupe. Le met, à défaut d’être particulièrement fin et léger, est néanmoins délicieux.
Autres curiosités culinaires : le zsir. Il s’agit d’un pot de graisse à tartiner. Rien à voir avec le beurre, la mixture est translucide, pas vraiment gélifiée. Les hongrois en raffolent, ils l’étalent sur une tranche de pain et y ajoutent des rondelles de paprika, d’oignon et/ ou de lardons. Très léger aussi.
Dans la famille "paye-ton-pontage" je demande un langos : un gros beignet huileux qu’on peut recouvrir de tejföl (crème fraiche), fromage, lardons.

Pour faire passer tout ça, rien de telle qu’une petite Palinka ! Ce breuvage hongrois, de 30 à 70%, est très populaire. Ma palinka préférée : pèche et miel !
L’Hubertus, alcool à base de plante, très sucré, environ 30%, a un peu goût de médoc mais je le préfère à l’Unicum.
Les bières hongroises ne sont pas dégueu et le prix est sans comparaison avec l’happy hour français. Le lundi au Morrison, 3 pintes pour 2€ :p
Enfin, la carte des vins hongrois est fournie : Tokaji, Egri, Balaton… Il y en a pour tous les goûts.

A votre santé!