27 mai 2008

Le choc des cultures

Je guidais les hongrois dans leur découverte de la France.
Le point essentiel était la bouffe, je répondais à leurs questions : l’ordre des plats, le nom des fromages, croute comestible ou non, "peut-on mélanger compote et fromage blanc" (bien sûr !), "ça manque de saucisse au p’tit dej’", l’admiration sans borne pour les sauces…
L’idée d’un apéro pique nique bien français leur a tout de suite plu. Macquet avait apporté des rillettes et, alors que j’ôtais la couche de graisse blanche, les basketteurs, tous en cœur et le sourire aux lèvres constatèrent : "zsir !", et Andre me tendit impatiemment son morceau de pain.
Je vous avez déjà parlé du zsir dont ils raffolent… A moi de leur expliquer que non, en France, ce n’est pas commun de tartiner de la graisse pure sur du pain ; le meilleur est en dessous.
Guillaume, préparant des sandwichs, en tendit un à Agi, une de mes coéquipières, qui après en avoir pris une première bouchée, décida d’ajouter aux rillettes une épaisse couche de mayo. Irrécupérable ces hongrois… :p

Ils avaient tous rapporté du camembert dans le car. Les 20h de voyage au retour ont été plus éprouvantes qu’à l’aller…

Magyarok !

C’est en tant qu’hongroise que je suis venue à Paris la semaine dernière. J’ai débarqué, après 20 heures de car, avec la délégation magyare (soit 56 sportifs) pour participer aux mercuriales, un tournoi multisports international organisé par HEC.
Le comble est que je n’ai jamais autant entendu et parlé hongrois qu’à Jouy-en-Josas. J’étais la seule étrangère du groupe et ils ne parlaient pas tous anglais. La barrière de la langue surmontée (ou plutôt contournée), je me sentais bien accueillie. Les moult shots de palinka glacée partagés ensemble dans le car pendant l’aller était autant de manières de dire "elle est des nôôôtres". Je n’ai donc eu aucun mal à trouver ma place dans l’équipe.
Avant chaque match, je me joignais de bon cœur et sans scrupule à mes coéquipières pour crier "magyarok !" qui signifie : "hongroises", et les encourageais gaiment ("gyerünk lanyok !") lorsque je chauffais le banc. La seule équipe que nous ayons battue est celle de France ! (ironique : 3 hongroises anciennement à la ELTE jouaient avec l’équipe d’HEC).

01 mai 2008

Bulletin d'informations

A force de courir partout tout l'temps, je n'ai pas une minute pour vous dire "je suis vivante, je vais bien, j'ai fait ça, ça et ça". En même temps, ne dit-on pas "pas d'nouvelles, bonne nouvelle"?
Et puis j'ai une autre bonne excuse : je n'ai plus internet à l'appart'.
Bref, pour les inquiets ou les impatients : keep cool!

Je profite d'une petite connexion pour :
1) vous dire ô combien le WE au lac Balaton était chouette. Cette contrée hongroise remplie de teutons en été était alors vide. On a festoyé, testé des vins et, tous un peu tipsy, on s'est appris des chansons à boire de nos pays (allemands, italiens, espagnol, turc, hongrois et même polonais (allez chanter en polonais, j'vous assure que c'est pas évident; surtout quand on a déjà du mal à articuler dans sa langue)) puis on s'est baladé sous le soleil, barbec le soir, karaoké hongrois, grosse poilade...

Je n'ai pas vraiment eu le temps de redescendre. A peine rentrée, mes colocs m'annoncent une soirée italienne organisée à la maison, j'enchaine avec un diner international le lundi, puis une soirée avec mes coéquipières mardi, flat party chez Lena mercredi, anniversaire de Claire jeudi...

2) Vous rassurez sur mon état de santé;
Ok, je suis fatiguée. J'ai un peu mal à la gorge, je suis un peu enrhumée, mais j'ai la patate. ça doit être l'effet printanier, le beau temps, la chaleur, la musique dans la rue, toussa toussa.

3) vous faire partager ma déception :
ça me vexe toujours un peu que, lorsque je commande un verre ou un sandwich en hongrois, on me réponde en anglais. Une façon presque impolie de dire "laisse tomber, c'est pas ça" ou "tu t'fais du mal pour rien ma cocotte". Moi je suis pleine de bonne volonté, et on me casse dans mon élan. Bouh. M'enfin, rassurez vous, ça n'arrive pas souvent (héhé)

4) Vous conviez formellement à venir assister au tournoi de basket international, du 19 au 25 mai, sur le campus d'HEC. Je joue dans l'équipe hongroise (nyark nyark); supporters et pompom girls sont les bienvenus!

Sziastok!